Close your eyes, and make a wish [R.]

Plume n'avait pas pu fermer l'œil de la nuit. La cause ? Elle l'avait aperçut, rien qu'aperçut. Lui, Dipson Callaway, l'amour de sa vie. Elle était revenue à Eros plusieurs mois auparavant et avec le temps, elle avait perdu l'espoir de le revoir. Alors, quand elle eut dans son champ de vision cette démarche, ce profil qu'elle connaissait si bien, Plume n'y crut pas ses yeux. C'était bel et bien lui, là-bas, au coin de la rue, prêt à s'engouffrer dans une autre. Un seconde, deux secondes, il avait déjà disparu mais cette image furtive resta gravée dans l'esprit de la jeune femme toute la soirée. Elle avait prévu de sortir, de s'amuser avec ses amis après une longue journée de travail. La seule chose qu'elle réussit à faire fut de regagner le petit appartement qu'elle occupait et de s'installer seule, les souvenirs la submergeant. Son portable ne cessait de sonner. Chacun l'appelait, se demandant ce qu'elle pouvait bien faire. Tout le monde l'attendait. Elle ne prit pas la peine de répondre. Elle finit par éteindre l'appareil. Alors que les derniers rayons du soleil atteignaient les murs encadrant son balcon, elle s'y installa prenant place sur son hamac. Plus tard dans la nuit, elle observait les étoiles. Elle se rendait compte à quel point ses sentiments étaient faibles. Pourtant, à cette échelle humaine, ils étaient plus forts que n'importe quoi. Dipson hantaient ses pensées jours et nuits, ce soir-là plus qu'aucun autre. Les rires d'enfants, les cris d'adolescents, les retrouvailles d'amoureux. Tout, absolument tout, lui revenaient à l'esprit. Elle pouvait encore entendre le son de sa voix, sentir l'odeur de sa peau, gouter le goût de ses lèvres. C'était comme s'il était présent, là, juste à côté d'elle et qu'ils scrutaient ensemble la profondeur de cette nuit d'été pour trouver des réponses.

Plume s'assoupit un moment. Une heure ou deux, pas plus. Elle rêva de Dipson. C'était un de ses rêves où ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. Évidemment. A son réveil, l'aube approchant éclairait la ville endormie de cette douce lumière. La jeune femme partit explorer les ruelles de Eros, dans les ruelles de sa ville. Même dans cette relative obscurité, elle n'avait aucun problème pour se diriger. A aucun moment, elle ne se sentait perdue. Elle était simplement emplie de cette quiétude propre à ces nuits de rêves éveillés. Partout où elle se trouvait, elle voyait Dipson apparaître au coin d'une rue, à l'embrasure d'une porte ou même de derrière un simple lampadaire. A cette heure de la nuit, ceux-ci étaient d'ailleurs éteints. Plume préférait ainsi, elle n'était pas attaquée par les lampes et leur lumière fluorescente, elle pouvait profiter de la lueur naturelle du soleil. Elle arrivait sur le port. La Marina comme on l'appelait ici. Deux ou trois marins préparaient leurs bateaux pour une journée de pêche. Elle s'assit sur le bord du vieil embarcadère de bois et attendit qu'ils s'en aillent. Elle avait posé ses fines ballerines près d'elle et sa robe légère volait pareillement à ses cheveux sous l'effet de la légère brise matinale qui s'était installée. Elle laissait profiter ses épaules des premiers rayons du soleil alors que les voiliers étaient déjà loin. Elle laissa son regard se perdre dans l'immensité de cette mer d'huile et ses pensées se retourner vers cette vision si irréelle tant elle avait été brève, si inattendue après cette perte d'espoir. Lui, Dipson Eugène Callaway était bel et bien en ville et lorsque le soleil serait haut dans le ciel, il faudrait que Plume trouve le courage de faire ce qu'elle avait prévu depuis qu'elle avait posé les pieds sur sa terre natale.

Invité

Dans l’obscurité féroce de sa chambre, allongé le corps endolori sur l’énorme lit à baldaquin, Dipson ouvra doucement les yeux. L’horloge digital en face de lui indiquait de ses chiffres rouges une heure tardive pour ceux qui rentraient seulement chez eux mais précoce pour les pécheurs qui s’affairent déjà sur le port ou le boulanger du coin dont le pain cuisait déjà. Le jeune homme avait l’impression d’avoir passé la nuit ainsi, en tout cas, il n’avait pas beaucoup dormi et la lassitude dont il se tira du lit en témoignait bien assez. Sans se poser de questions, il regagna la salle de bain. Il n’avait pas l’habitude de se lever si tôt, Dipsy était plus célèbre pour ses grasses matinées à rallonge et bien qu’il soit fatigué, il ne trouvait utile de trainer plus encore entre ses draps. L’eau froide sur son visage réveilla un étrange mal de crâne à l’inverse de son cerveau qui demeurait prisonnier des abyssales de ses songes. Heureusement son reflet dans le miroir resta inchangé à celui qui apparaissait la veille hormis quelques cernes qui élirent domiciles au bas de ses yeux, le reste était intact. Finissant une rapide toilette, notre homme resta planté au milieu de sa salle de bain, le regard hagard, il lui apparaissant un fantôme de temps en temps, celui de Plume qu’il avait vu, qu’il avait entendu puis qu’il avait fui. Pourquoi les choses étaient-elles si compliqué ? Il n’en saisissait pas la raison, c’était ainsi d’après tout le monde, la vie, le destin…Il n’y pouvait rien. Il se sentait ainsi depuis quelques temps déjà, se croyant dans une dimension parallèle, il était dans le ciel et à travers les nuages, il observait le monde, complètement stone, prêt à s’envoler d’une minute à l’autre. N’être plus que l’ombre du Dipson confiant au sourire rassuré n’avait pas été son but en venant à Eros et il envisageait sérieusement l’option de s’en aller vers une Jungle moins calme et sentimentale, plus féroce qui l’obligerait à se ressaisir. Son amour était tellement proche. Comment arriverait-il encore à sortir dans les rues sans se souvenir de ces moments, se torturer l’esprit à se demander pourquoi, comment, quand ?

Autant de pensées qui finirent par exaspérer Dipson, il avait juste envie de craquer, se laisser aller, il ne l’avait pas fait, ni à son départ, ni en repensant à elle, ni en la revoyant. Mais maintenant, il en ressentait plus que l’envie mais le besoin, son âme bouillait, un mélange de colère, d’amertume et d’espoir qui le rendait si faible. Il n’avait pas l’habitude de se sentir ainsi, ça n’était pas lui. Comment agir quand il est question de sentiments ? Le jeune Callaway semblait l’avoir complètement oublié, perdu, abandonné, désemparé, il n’y avait qu’un moyen d’y remédier mais le courage lui manquait pour l’instant. Au lieu de cela, il jugea qu’un bol d’air frais ne lui ferait pas de mal. Se changer les idées, essayer d’oublier même s’il se savait incapable de le faire. Très vite dehors, il longea la corniche à proximité de chez lui, déchaussé et vêtu d’une simple chemise blanche volant au vent et d’un pantalon en toile, il avait l’air d’être perdu, ce qu’il ressentait finalement. On aurait pu le confondre avec un clochard vu sa fine barbe mais sa démarche charismatique de toujours détrompait ce genre de pensées. Il arriva après quelques minutes au port, le soleil avait l’air de l’avoir attendu pour se lever mais le paysage se dressant à l’horizon n’eut plus d’importance malgré sa beauté après la vision de la silhouette posé sur le banc. Il la voyait de dos et pourtant il la reconnaissait, normal il l’aurait reconnu entre cent, c’était elle. Son corps avait plus l’air de voler, tel un ange. Il aurait voulu lui mettre les mains sur les yeux, lui faire deviner qui il était, et c’est ce qu’il fit. Oubliant la distance, les questions, sa spontanéité avait eu raison de tout le reste et s’approchant doucement un énorme sourire sur le visage, il masqua les yeux de la jeune fille de ses mains délicates. Regrettant aussitôt son geste, il se tut, esperant être en train de rêver. Combien de fois d’ailleurs avait-il fait ce genre de rêve où leur rencontre était parfaite, lisse, sans embûches, cris, engueulades, reproches. Juste simplement belle.

Comment connaître la façon dont Dipson réagirait, comment savoir à l’avance alors que tout ce temps était passé ? Les idées encore endormies de Plume cherchaient un théorème, un stratagème, n’importe quoi pour retrouver l’amour de sa vie et faire en sorte qu’il écoute ce qu’elle avait à dire, ce qu’elle devait lui expliquer. Elle était partie du jour au lendemain, sans rien dire. Comme sa mère était morte, elle avait disparu de la surface ou du moins d’Eros et était partie vivre une autre vie. Cette vie lui avait permit de se reconstruire, de trouver qui elle était et de découvrir ce qu’elle voulait vraiment. Durant cette année, elle avait trouvé sa propre idée du bonheur éternel. Elle avait aussi appris à être heureux de ce que l’on possédait et de cesser de se plaindre. Même si Plume n’était pas de ceux qui n’étaient jamais contents, elle trouvait toujours qu’elle en faisait trop. Mais ce que la jeune grecque avait du apprendre à faire, c’était d’assumer ses actes. Ce n’avait pas été le plus simple, loin de là. Elle avait mit longtemps à comprendre que le destin n’était pour rien dans ce qu’il lui arrivait et qu’elle devait réfléchir à trois fois avant de prendre des décisions irréfléchies. Décisions irréfléchies comme celle de partir à l’autre bout du monde sans même prévenir l’homme qui hantait son esprit, habitait son cœur et possédait son âme. Bien sûr, elle regrettait amèrement ce qu’elle avait fait mais elle était maintenant prête à tout pour le retrouver et le reconquérir. Elle avait entendu, dans chaque pays qu’elle avait visité, son nom à la télévision, lu son nom dans les journaux mais surtout apprécié sa musique sur les ondes. Il était magnifiquement doué, et en un sens, elle était contente qu’il ait réussit ce rêve, son rêve. Même si, elle pensait que de cette façon qu’il était passé à autre chose, qu’il avait mit une croix sur elle et l’avait reléguée au passé. Alors, comment faire pour que Dipson accepte qu’elle réapparaisse dans sa vie ? Pour qu’il lui laisse une seconde chance s’il daignait au moins l’écouter dans un premier temps ? Plume avait des tas d’idées pour cela mais aucune n’était assez parfaite, assez convaincante. Comment pourraient-elles l’être puisque ce qu’elle avait fait était impardonnable ? C’était tout bonnement impossible.

Alors que Plume faisait activement travailler ses méninges pour trouver le paquet cadeau dans lequel elle emballerait ses plus plates excuses, une étrange douceur enroba son visage et cacha ses yeux. Il lui fallu un millième de seconde pour se rendre compte que ce n’était rien d’autre que des mains et un autre millième de seconde pour trouver à qui elles appartenaient. Et là, son cœur ne put que manquer un battement. Ces mains, elle les aurait reconnues entre mille. Ces mains savaient tout d’elles. De la moindre partie du corps de la jeune femme, à ce qui la faisait intensément frissonner, passionnément vibrer. Ces mains appartenaient au jeune Callaway, elle l’aurait parié. C’était incroyable de quoi les esprits sont capables, que ce soit du meilleur comme du pire. Alors qu’elle savourait le contact du jeune homme, elle posa doucement les mains sur celles qui lui laissaient imaginer ce qu’elle avait toujours attendu. Toujours doucement, elle en attrapa une pour la poser sur son cœur la chamade alors qu’elle laissait retomber l’autre sur son épaule. La tête baissée, elle jouait avec les doigts de la main droite et faisait sentir de l’autre l’effet que cette rencontre lui faisait. Alors doucement, elle se releva du bord et se tourna légèrement pour faire face à Dipson. Cela faisait de nombreux mois qu’elle n’avait pas vu son visage si doux. Elle retrouvait tous ses traits mais quelque chose avait changé. Il semblait assombri, brisé. En tout cas, profondément transformé. Ses regrets et ses remords remontant à la surface, Plume finit par le regarder dans les yeux. Elle mordait ses fines lèvres, ne trouvant pas les mots appropriés, les mots qui décrivaient ce qu’elle éprouvait.

Invité

Il ne pensait pas pouvoir ainsi l’approcher, sans un mot, sans l’ombre d’une réflexion, ses rêves décrivaient ainsi leurs retrouvailles mais lui n’avait jamais cru que les choses puissent ainsi se passer. La preuve, le jour où il la vit dans ce café et qu’il prit ses jambes à son cou pire que bip-bip qui fuit coyote. Peut être parce que c’était la première fois, que même s’il s’attendait bien à la voir un jour ou l’autre, il espérait quand même qu’elle ne soit jamais revenue à Eros. Bien qu’au fond, son voyage jusqu’ici, son départ de Los Angeles n’avait rien à voir avec sa fatigue mais bien avec l’envie de la voir, le trouble régnait comme maitre mot sur ses sentiments et ses actes. Le manque d’elle ou l’affreux vide en son âme qui ne cessait jamais de le torturer. Pour avancer, faire quelque chose, réussir sa vie, il devait la voir, obtenir enfin son explication. Car lui ne comprenait pas ce qu’il avait fait pour qu’elle s’en aille du jour au lendemain. Parce qu’il l’aurait suivi, il aurait fait le tour du monde pour elle, mais sans le prévenir, la seule personne qui avait su voir en lui plus qu’un petit con qui s’amuse de tout, s’était envolé, le laissant sur le bas-côté de la route, à côté de ses pompes. Depuis, il s’était résolu un bâtir un nouveau Dipsy, à se reconstruire, combler le vide en multipliant les conquêtes d’un soir ou en se félicitant des applaudissements d’un publique qui l’adule sans réellement le connaitre. Les gens rêvent souvent de devenir célèbre, de percer le monde si fermé de la renommé, lui aussi était ainsi au début mais plus le temps passait, plus les ventes, les fans, les interviews, les passages télés et les soi-disant amis augmentaient, plus sa soif accroissait et l’impression que rien n’était tout à fait aussi vrai et réel que la douceur de la peau de Plume sous ses doigts se faisait ressentir, plus vilaine, plus garce, plus coupable. Il n’était pas allé à sa recherche, n’avait pas cherché à comprendre puis s’était laissé aveuglé par le sentiment de pouvoir que lui procurait sa nouvelle notoriété avant de comprendre ce qui clochait en lui, ce dont il avait besoin pour boucher le trou béant qui subsistait en lui et qui continuait jour après jour, nuit après nuit à le ronger.

C’est donc ainsi qu’allaient finalement se dérouler leur première rencontre depuis des années ? Elle sentirait ses mains, jouerait avec, puis se retournerait pour l’embrasser et leur relation reprendrait son cours au point où elle l’aurait laissé quelques années auparavant ? Ca n’était point la solution à ses maux mais retrouver la chaleur de sa peau, son visage candide et ses douces lèvres lui suffisaient à cet instant précis. Pourquoi se compliquer la vie ? Pourquoi remuer le passé et ressasser les douleurs quand on peut naturellement vivre le moment présent et mettre aux oubliettes le reste ? Dans son regard, il trouva la réponse, les remords, la culpabilité et beaucoup de regrets. Une âme tout aussi enlaidi par les dégâts du temps que la sienne et au lieu de continuer à sentir ce cœur qui lui appartenait battre à la vitesse de la lumière, il retira sa main, se défit de l’agréable étreinte de ses lèvres pour s’éloigner quelque peu, observer puis tourner le dos à Plume, à la fois stupéfaite et désarçonnée. Il avait cru qu’elle ne l’aimait plus, qu’elle était partie à cause de lui mais ce simple baiser avait solutionné bien plus qu’une énigme. S’il continuait son chemin, il faisait une faute impardonnable qui risquait de réduire à néant tout les espoirs qu’il avait mis en ce retour mais s’il s’arrêtait pour revenir vers elle, il lui pardonnait tout. Elle devait payer. Peut être l’avait-elle assez fait pendant toutes ces années durant mais Dipson voulait la voir se malmener, se torturer, s’excuser, prier, comme lui l’avait fait pour qu’elle vienne sonner à sa porte. Son action était sans doute la plus grosse erreur qu’il pouvait commettre mais à moins qu’elle ne le retienne et éveille tous ses sentiments les plus enfouis, la machine était en route et sûrement pas prête à s’arrêter.

Au contact de Dipson, l’esprit de Plume avait été libéré. D’un instant, toutes les frayeurs, toutes les idées noires qui la poursuivaient depuis des années étaient parties pour laisser place à cette plénitude. Elle n’avait pas ressentit ça depuis tellement longtemps qu’elle avait même réussi à oublier de quoi ça avait l’air. Maintenant, après avoir cherché des mois et des mois autour du monde cette émotion si particulière, elle savait qu’elle ne pouvait la trouver qu’à un seul endroit, auprès d’une seule personne. Et bien sûr, Dipson était cette personne. Le gout salé de ses lèvres, la brise marine et le soleil levant lui donnaient des ailes et transformaient sa peau si douce en une légère chair de poule. Elle frissonnait de bonheur, ne voulant pas que cet instant s’arrête. Mais, doucement, elle sentit que Dipson se dégageait de son étreinte. Elle ne comprenait pas. Dans ce baiser qui semblait si surnaturel, elle avait senti à quel point elle lui avait manqué, à quel point ce temps sans elle avait été long. Elle avait aussi reconnu son amour dans lequel baignait malgré tout une pointe d’amertume. Mais il l’aimait, elle en était certaine. Et ils s’étaient enfin retrouvés, croisés, reconnus, embrassés et avoués à nouveau à quel point ils s’aimaient. Tout cela sans paroles, sans le moindre mot ni le moindre son échangé. Ils arrivaient toujours à communiquer. Ils se comprenaient toujours. Plume en était certaine, du moins jusqu’à ce moment là où elle vit Dipson se retourner et partir. Il n’avait toujours rien dit et elle ne comprenait pas son geste. Pourquoi partir ? Pourquoi interrompre ce bonheur si fort ? Les questions sans réponses recommençaient à torturer l’esprit de Plume qui se sentait aspirée dans un gouffre sans fond. Ils s’étaient retrouvés, où était le problème ? Il fallait qu’elle sache, qu’il lui donne au moins une explication.

« Dipson, attends. »

Au son de ces paroles, Plume fut étonnée d’entendre sa propre voix. Cela faisait si longtemps qu’elle ne lui avait pas dit un mot. Elle n’avait d’ailleurs rien dit depuis la veille au soir et ce fut alors un son légèrement rauque et cassé, en pleine contradiction avec son air angélique, qui sortit de sa fine bouche.

« Qu’est-ce que tu fais ? N’es-tu pas heureux de me revoir ? »

Elle croyait déjà connaitre la réponse mais cette attitude avait redonné de la force à sa nature peu confiante. Peut-être voulait-il du temps pour se rendre compte que ceci n’était pas un rêve, pour comprendre qu’elle était bien revenue mais alors pourquoi s’enfuir d’un air si froid, sans donner aucune explication ? Elle qui connaissait le caractère de Dipson parfaitement était à cet instant complètement perdue. Elle ne le reconnaissait pas. En un instant, elle avait l’impression de l’avoir perdu. Il avait du changer pendant ces trois années. Cela lui fendait le cœur de la supposer mais peut-être que la célébrité lui était montée à la tête, peut-être était-il devenu une de ces stars arrogantes et vaniteuses. Non, c’était impossible. Mais après tout, qu’en savait-elle vraiment ? Seul Dipson pouvait lui répondre, seul lui pouvait éclairer ces sombres pensées.

Désolée Kenzix, c'est minable. Je me rattraperais, promis.

» Your eyes forever glued to mine. [R.]
» HECTOR ; I make a good girls go bad U.C
» Ashleigh Carpenter ; Come on babe make it hurt so good.