With or without you. [PV; Matteo]

08h00. Une légère insomnie empêchait Junie de dormir. Elle, d'habitude, qui dormait comme un bébé. Après avoir compté le nombre de petites étoiles fluorescentes collés sur son plafond, 50 et quelques, elle se leva doucement et inspira un bon coup. Une petite habitude pour attaquer une nouvelle journée. Sans Matteo. Matteo... Elle se mit à sourire en revoyant son visage plein de vie dans sa tête, pris ses affaires dans le placard et fila à la douche, la tête pleine d'idées se bousculant. Après une bonne douche, elle s'habilla avec une longue robe d'été blanche et marron sans bretelles, des spartiates marron ainsi que collier, bracelets&co. Elle se maquilla très légèrement, coiffa ses cheveux en les laissant lâchés et mit ses Ray-ban sur le bout du nez. Enfin prête à sortir, elle monta sur sa terrasse où le soleil brillait comme jamais et où on atteignait facilement les 30 degrés. Elle souria, prit son sac et sortit de chez elle. Elle ne savait pas trop où elle allait, surement au Vinyle Vidi Vici, le café-vendeur de cd de toutes sortes. Une vraie mine d'or ce magasin. Avec Matteo, avant qu'il se remette à se droguer, ils y allaient souvent, écoutaient de la musique en dansant comme des fous sortis de l'asile sur pleins de genres musicaux. Comme du disco par exemple. C'était très comique. ça lui manquait terriblement...
Elle entra dans la petite, en apparence, boutique et salua le vendeur, qui commençait à bien la connaitre. Nostalgique, elle venait au moins 3 fois par semaine. Elle s'asseyait, buvait un café, se baladait dans ses rayons préférés de vinyles-cds, et les écoutait. Ce jour-là, elle partit explorer les différents rayons, son café à la main. Une chanson l'attira. Elle mit le casque, passa le cd en dessous la borne pour l'écouter puis le posa. La chanson commença. Until you, de Dave Barnes. Junie augmenta le son, de façon à n'entendre que ça et ferma les yeux pour mieux ressentir à musique. Au fur et à mesure, les souvenirs se mirent à défiler dans sa tête sous forme de flash-back. Elle pensait à lui. Il lui manquait. Oh oui. Si seulement il savait quelle n'était pas sa demi-soeur, qu'elle l'aimait, qu'elle voulait qu'il revienne, qu'il ne se drogue plus,... Qu'elle puisse revivre. La jeune fille se retenait de chanter, même si elle adorait ça. Elle aurait voulu en faire son métier, sa famille et ses proches aussi d'ailleurs. Elle avait une voix fabuleuse et douce, ce genre de voix qui vous berçaient. Elle se contentait de chanter quelques soirs au Viva Kardista. Toujours dans sa bulle, elle sentit de douces mains qui vinrent se poser sur ses yeux. Elle ouvrit ses yeux, l'inconnu enleva ses mains et elle se retourna sans savoir qui s'était...

MATTEO

▬ Alors, c'est terminé? Je peux partir?

VOIX

▬ Oui Matt. Bonne continuation pour la suite, et n'oublies pas, il y a toujours quelqu'un pour toi.

elle

Junie

elle

Junie

elle

Junie

elle

Elle

elle

Eros

elle

Olympie Island

elle

Vinyle Vidi Vici

elle

Si elle savait ce qui allait se passé. La musique toujours sur les oreilles, elle se retourna et découvra avec surprise qui s'était. Quelqu'un de très cher à ses yeux. Quelqu'un qui lui avait manqué depuis tellement longtemps. Celui qui fessait battre son coeur à 100 à l'heure. Oui enfin vous voyez ce que je veux dire. Disons même, oui osons et assumons, l'homme de sa vie. Elle aurait presque dit, son prince charmant. Seulement... la réalité était moins féerique n'est-ce pas? Mais aussi, celui qui croyait qu'elle était sa demi-soeur... Elle voulait lui dire là de suite que c'était faux, le crier haut et fort pour se libérer de ce poids qui la hantait depuis qu'il était parti dans ce foutu centre de désintox'. C'était pour son bien, mais il lui avait tellement manqué. Elle avait complètement perdue le goût de vivre, de s'éclater. Sauf qu'il n'en savait rien. Elle avait envie de sauter dans ses bras et de l'embrasser amoureusement. Foutu faux lien familial ! Oh, elle avait hâte de lui avouer. Elle n'en fit rien évidemment, complètement bouche-bée. Et s'il ne l'aimait pas ? Enfin s'il ne l'aimait pas, comme elle elle l'aimait. Possible. Espérons que non. Enfin là il se trouvait un peu bête, croyant que Junie est sa demi-soeur adooorée. Quelle vie! Quand elle reprit conscience, elle enleva le casque, arretant en même temps la musique, et sauta dans ses bras, "amicalement", non "amoureusement" et "passionnément" comme elle aurait aimé le faire. Au final, elle le serra dans es bras sans en faire trop, pour qu'il n'y ai aucune confusion. Elle respira son parfum, qui lui avait tellement manqué. Le parfum était une chose "importante" pour Junie. Elle adorait ça. Un mec qui sent bon, était un super plus pour elle. Autant dire que pour la charmer, il fallait avoir un parfum envoutant. Mais bon, promis, elle ne sort pas un garçon que pour son parfum. Mais c'est vrai qu'elle adorait ça. Elle adorait se blottir contre lui quand ça n'allait pas, serrer dans ses bras, en respirant son parfum si rassurant, si chaleureux, si... Lui. Elle se détacha, avec un peu de regret, de lui et le regarda en souria.

- Oh mon dieu! Si tu savais comme tu m'as manqué... Je... Je ne pensais pas te voir maintenant, et surtout ici ! ça va ? Oh mon dieu! J'en reviens toujours pas... Désolé. Trop d'enthousiasme, tue l'enthousiasme hein.

Elle rigola nerveusement et passa sa main dans les cheveux, comme elle le fessait tout le temps quand elle était stressée. Il l'avait vu faire ça tellement de fois, qu'il devait pigé le truc maintenant. Quant à cette question qu'elle lui avait posé, c'était celle-là qu'elle avait vraiment envie de lui poser à l'instant. Un simple "ça va" me diriez-vous. Pas simplement. Il venait de sortir de rehab, alors elle espérait vraiment qu'il allait bien, qu'il ne rechuterait pas. Elle lui en voudrait trop. Il lui avait promis. M'enfin les mecs et les promesses... Elle le regarda alors attentivement. Il avait l'air très en forme. Son air enfantin tellement mignon qu'elle aimait chez lui, comme si on venait de lui offrir le plus beau jouet du monde mais, en même temps, il fessait tellement grand. Virile aussi, par moment. Il souriait. C'était beau à voir. Son sourire la fessait littéralement craqué. Ses cheveux bruns ébouriffés, comme il faut. Elle l'aimait. Elle l'aimait. Elle l'aimait tout chez lui. Elle baissa alors la tête et regarda ses spartiates. Banales. Elle n'avait jamais regardé quelque chose d'aussi banale. Même si elles étaient sublimes. Ses spartiates.