Snow Florina. Here comes the Rain again ••

~ I. IDENTITY

Nom: Wilson. C'est pas un nom dont je raffole, ça je vous le confirme. D'abord parce qu'il m'a été refilé par mon père, et ça, ça c'est pas appréciable. Ensuite, parce que c'est le W, lettre qui est très loin dans l'alphabet, donc évidemment, j'suis toujours la dernière à être appelée.
Prénom(s): Snow, Florina. Ce sont des prénoms qui m'ont été donnés par ma mère ; c'est fou comme elle a toujours été très fleur bleue.
Date & Lieu de Naissance: Je suis née un 13 septembre 1989, ce qui explique ma vie peu enviable. C'était à Brooklyn, je me souviens, enfin, seulement à partir de mes 5 ans. Mais je suis partie à 8 ans pour l'Oklahoma.
Âge: J'ai 17 ans, je connais encore rien à la vie, j'ai rien vu, rien entendu. Enfin ça, c'est ce que disait mon père. Pour ma part, il me semble que je sais fortement qui je suis, et ce que je veux.
État Love: L'amour, je ne l'envie pas. J'ai vu des gens se détruire pour quelques baisers, quelques déclarations. Je me suis promis de ne jamais être son esclave, je suis trop fière de moi pour être dépendante de quelque chose. J'accepte juste les histoires d'un soir, et parfois même il arrive que ça dure une semaine. Mais pas plus, je suis libre comme l'air.
Occupation:Je travaille. Parfaitement. On dirait pas comme ça hein ? On a bien voulu de moi au Dancefloor's Feelings. C'est ce qui me convient, un peu de débauche, de produits qui transforment notre esprit. Je ne demande pas grand chose, et parfois, je peux même revenir accompagnée.
Avatar: Kaya Scodelario.

~ II. THE STORY OF MY LIFE

Sous n'importe quelle forme, que ce soit journal intime, récit ... vous devez écrire sur la vie de votre personnage. Nous vous demanderons un minimum de 30 lignes, ce qui est plutôt facile étant donné que dans cette partie de fiche, il faudra faire apparaitre le caractère, les gouts de votre personnage et même son enfance selon la manière dont vous décidez d'écrire.




• 13 septembre 2001.


Cher journal, c'est la première fois que j'écris sur une de tes pages !
Tu ne me connais pas encore, mais ça ne devrait pas tarder. Je m'apelle Snow ( oui, c'est un nom bizarre ) et j'ai 10 ans. Je t'ai eu pour mon anniversaire, tu as été mon seul cadeau, et tu resteras mon préféré. Tu es si beau, avec ta reliure en cuir rouge et noir ! Tu as du coûter cher, mais maman n'a pas voulu me dire le prix.
Tu sais, tu es mon premier journal, et je crois que je ne te lâcherais pas. Je n'ai jamais vraiment eu de quoi pouvoir écrire, ou me confier, mais toi, je te garde. Tu vas m'être précieux, c'est certain. Parce que tu sais, je parle pas beaucoup. De ce que j'ai en moi. Je n'aime pas qu'on soit au courant de toute ma vie. C'est pour ça que je vais te cacher, dans un endroit où personne ne pourra te trouver, ni maman, ni papa, ni même Groseille - mon chat.
Oui, je suis fille unique. Ça ne me pose aucun problème, mais je crois que maman voudrait un autre enfant. Papa ne veut pas lui ; à vrai dire, il ne veut pas grand chose, à part un peu plus d'argent pour aller s'acheter de la Vodka, enfin, quelque chose du genre. Et puis, je crois qu'on n'a pas assez de place. C'est petit chez nous, j'ai ma chambre, mais elle n'est pas très grande. Ensuite, on a la pièce principale où on mange et où maman regarde la télé. Et ensuite, ils dorment sur le canapé. Et on entend les voisins aussi. C'est un grand immeuble, je vois beaucoup d'autres familles, parfois avec des enfants de mon âge. J'ai quelques amis parmis eux. J'aime bien passer mes après-midi dehors, dans Brooklyn, il y a beaucoup de choses à faire. Parfois, je vais au Parc, je m'amuse à courir après les pigeons. Mais après Papa vient me chercher et m'engueule de trainer aussi tard le soir dehors. Et après je vais dormir.
Je dois te laisser ! Il est tard, je ne tiens pas à me faire repérer encore éveillée.
Promis cher Journal, je reviendrais écrire sur tes nombreuses pages encore neuves.




• 16 décembre 2004.


Cher journal, mes parents se disputent encore. J'en ai marre. Je crois que ça me rend vraiment triste. Je n'en peux plus de supporter tout ça, ces regards noirs, la haine qui hante la maison. Je ne peux pas me mettre au milieu, j'ai trop peur. Papa risquerait de recommencer. Je ne crois pas que je l'ai déjà écris, mais une fois, il m'a pris par le bras, parce que je leur avait demandé d'arrêter, et m'a envoyé contre le mur. Maman a alors crié, mais elle s'est reçue une gifle. Ensuite, elle est partie dans sa chambre, et il m'a obligé à retourner dans la mienne. J'ai beaucoup pleuré après ; j'aurais du m'habituer depuis le temps. Je crois que si Maman ne me protégerait pas, Papa n'hésiterait pas à me faire payer les fois où j'ai osé ouvrir la bouche. Et dire que tout semblait tellement mieux avant.
Mais pour arranger ça, je reste le plus clair de mon temps le plus en dehors possible de la maison. Le lycée me convient pour le strict minimum, je n'ai pas une continuité éternelle de devoirs ! Non, je sors avec Kitty de temps en temps, on s'amuse à regarder les vitrines et tout ce qu'on ne pourra jamais s'acheter. Parfois, on tombe sur ce groupe, ces garçons et filles, qui doivent avoir deux ans de plus que nous. On les voit, et on ne peut pas s'empêcher de les regarder. Ils fument et boivent, enfin, je les vois avec des boissons et des cigarettes. Je ne peux pas m'arrêter de me dire que j'aimerais bien qu'ils me regardent moi aussi. Les deux filles du groupes ont tellement l'air sûres d'elle ! Je les envie. J'aimerais bien en faire partie. Peut-être que je pourrais être plus forte comme ça.




• 26 juillet 2005.


Cher journal, cela fait à peine 1 ans que Maman est morte, et Papa s'est déjà retrouvé quelqu'un. Elle ne me parle presque pas, je crois qu'elle n'aime pas les enfants, bien que je n'en sois plus vraiment une. Je ne sais quel comportement avoir avec elle, si ce n'est que je n'ai pas envie d'être gentille. Ce n'est pas une personne avec qui je pourrais m'entendre, elle s'est installée à la maison, mais ne fait rien. Pas de repas, pas de ménage, toujours devant la télé. Et Papa ne lui dit rien quand il rentre tard du boulot, et qu'il voit que rien est fait. Mais je ne suis jamais vraiment là pour savoir comment il se débrouille. Quand je rentre des cours, je reste un peu, histoire de faire en sorte que la maison de tombe pas en ruine, puis je ressors, et je traine jusqu'à pas d'heure avec Beth, Thomas et les autres.
Je ne sais pas si tu remarques l'évolution, chez Journal, mais moi oui. Quand je regarde la première page, j'ai presque honte ! Quelle pure gamine. Je préfère la Snow de maintenant. Celle qui fume. Qui vole, et qui n'a plus peur. J'étais fascinée par Sarah et Beth ! Kitty aussi d'ailleurs. D'ailleurs, cette dernière m'a harcelée pendant un moment, avant de laisser tomber. J'étais ringarde. Je suis tellement mieux aujourd'hui, j'ai moins d'attaches.
De plus, on est en vacances. Les grandes vacances, ça fait que je suis dehors toute la journée. Et c'est génial ! Je n'ai même plus la compagnie des 'parents' sur moi ; je crois qu'ils ne se rendent même plus compte de où je me trouve. Je dors rarement à la maison aussi, le plus souvent je suis chez Beth, et parfois chez Thomas. Eux non plus n'ont pas des parents très attentionnés. Comme quoi, on est tous dans le même panier.


***


Ah, désolée de la coupure. Papa est entré dans ma chambre. Il a trouvé mes clopes, et quelques bouteilles d'alcool.
Je ne l'ait jamais vu comme ça. J'ai encore envie de pleurer. Ça a été horrible. J'ai encore mal à la cheville, et j'aurais sûrement un bleu sur le front demain. J'ai appelé Thomas, il m'a dit que je pouvais aller chez lui si je le voulais. J'ai accepté, je pars bientôt, j'ai trop peur de rester ici.
Je le hais, je le hais, je le hais, je le hais, Je le hais, je le hais, je le hais, je le hais...
Il détruit ma vie.




• 5 mars 2006.


Cher journal, cela fait longtemps que je ne t'ai plus écris. C'est à dire que je reste peu de temps à la maison aussi. Le plus souvent, je suis chez les amis, où Kyle, mais ça c'est plus récent. En tout cas, c'est de pire en pire. Callie, la femme de Papa, fout la merde partout. J'ai l'impression de revoir la période Maman/Papa. Avec un peu de chance, elle finira par mourir aussi celle-là. Et au final, il se retrouvera tout seul. Ce serait la meilleure fin pour lui.
Je multiplie les fêtes. C'est génial. Je suis tellement indépendante. J'aime ça. Je ne veux pas finir dans un bureau à compter les copies, hors, je sais que ça se terminera comme ça si j'arrête de sécher les cours. J'aimerais pouvoir être toujours défoncée comme je le suis, sans avoir d'attache. A 15 ans, je sais que c'est un peu trop espérer, mais alors ?
Je grandis, et je crois que je suis la seule à m'en rendre compte.
Et plus je grandis, plus j'arrive à réfléchir sur des tas de choses.
Je passe le cap le plus important de toute ma vie.



par boundary & elleaime

• 21 octobre 2007.


Salut journal.
Plus d'un an que je ne t'ai plus écris. Mais je crois que ça va être la dernière fois.
C'est un instant décisif.
J'ai trop mal. Je ne peux pas rester. Brooklyn, New York entier regorge de souvenirs douloureux. Kyle m'a viré il y a quelques mois, Thomas ne tiens plus à m'acceuillir - il a reprit les études après son passage à l'hôpital. Il dit que je lui donne une mauvaise influence ; n'importe quoi, c'est lui qui m'a tout apprit.
Je crois que je vais essayer de me débrouiller seule, je ne peux plus compter sur mon entourage. Et j'ai perdu ma place auprès de mon père. Je vais partir loin. J'ai déjà rassemblé mes affaires.
Pour ce qui concerne les cours, je ne veux pas y retourner. Je vais me trouver un travail quelque part, pour avoir de quoi vivre ; mais il hors de question que j'arrête ma liberté, mes amusements. C'est ce qui me permet de rester intacte. J'enlève mes attaches, je ne fais confiance en personne, et ça m'évitera des déboires. Maintenant que je suis seule, il vaut mieux éviter les conneries avec les gens.
Rien qu'avec les gens ; ceux en qui on ne peut avoir confiance.
Je te dis adieu Journal. Ne m'en veux pas si plus jamais la plume de mon stylo ne se retracera sur tes pages blanches ; je dois oublier.



par timxtime


~ IV. BY MY SIDE!


Prénom ou Pseudo: Hope.
Ton Âge: 16 ans, enfin presque.
Comment trouves-tu notre forum ?: Beauuuu
Other: J'aime Pikachu

Je détestais la fin du boulot. Le matin très tôt, où mes yeux se ferment tous seuls, où je me sens salement transpirante, où je me tue à la tâche pour nettoyer le bar, ranger les verres, et tout ce qui est tout aussi insupportable. Je détestais aussi le matin parce qu'il faisait froid. Et quand on sort d'un établissement réchauffé, pour atterrir dehors à 4°C où le soleil pointe à peine le bout de son nez, et qu'on a qu'une petite veste pour se protéger un corps vêtu d'une mini-jupe et d'un débardeur, sans avoir la prétention d'avoir les jambes à l'abri à cause du collant, parce qu'il est en résilles, et bien on le déteste encore plus le matin. Avec ma bouche pâteuse due à l'alcool, mon maquillage tout coulé, mes cheveux en bataille, j'avais l'impression d'être King Kong après sa chute de l'Empire State. M'enfin, il est 5h du matin, alors il n'y a pas grand monde à cette heure-ci pour me voir avec cette tête-là, et c'est tant mieux.
Je devais passer par le parc, c'était le chemin le plus court jusqu'à l'appartement. Ce n'était pas forcément une partie de plaisir, parce que les chemins reculés, c'est pas mon truc, mais sinon, c'était une demie-heure de marche pour faire le tour. Alors, je prenais le risque. Tous les matins. Même ce matin-là. Et je n'aurais peut-être pas du.
J'entendais mes talons retentir sur les pavés du chemin serpentant à travers les arbres. Je gardais mes bras entourés autour de mon corps pour me protéger comme je pouvais du froid. Pas que ça serve à grand chose, mais c'était un réflexe humain. Je tournai à droite, suivant le sentier. Je n'étais plus vraiment loin du bout à présent, et bientôt, à moi mon lit. Je distinguai à quelques mètres un banc près des arbres, avec quelqu'un assit dessus, une guitare sur les genoux. Je fronçai les sourcils : qui pouvait bien jouer de la musique à cette heure-ci ? Un SDF probablement. Je me rapprochai au fur et à mesure, et au fur et à mesure, je distinguai de mieux en mieux son visage. Un jeune homme, brun, au visage mignonnet mais à l'expression hautaine. Il leva la tête à mon passage, et me détailla - ou reluqua. Bahh, j'avais l'habitude en ce moment. Un mince sourire se grava sur ses lèvres, qu'il m'envoya. Je le fixai, et détournai la tête, gênée. Je n'avais pas franchement envie de me faire accoster par un type louche qui jouait de la guitare dans un parc désert à 5h du matin. J'accélérai le pas, baissant la tête.
Soudain, après quelques foulées, je percutai quelqu'un. Je cru d'abord que c'était ce garçon de tout à l'heure, qui aurait pu se retrouver là par je-ne-sais quelle possibilité, mais en levant les yeux, j'aperçus un inconnu. Débraillé, le teint hâlé, on voyait ses dents jaunes derrière son sourire niais.
- Pardon, je ne regardais pas où j'allais...
Je commençais à repartir en le contournant, pas très rassurée, mais il m'attrapa le bras. Je le regardai, paniquée. Décidément, on me coursait ce matin !
- T'inquiète pas ma belle, je sais comment te faire faire pardonner...
Il se rapprocha alors, empoignant ma taille de sa deuxième main. Je tentai de me dégager, franchement effrayée à présent, en vain. Je secouai la main, levant l'autre bras, mais il a du le voir venir, et lâcha ma taille pour le garder hors de portée. Il m'empoignait des deux poignets à présent, qu'il me tordit d'un coup, gardant son sourire sadique, et j'échappai un cri de douleur.
Mon pied réagit pour moi, et je lui envoyai un coup dans les parties sensibles. Il me libéra, et je commençais à courir, mais malheureusement, il me fit un croche-pied, et j'atterris violemment au sol.
- Salope !
Alors, l'homme se précipita sur moi, me retourna sur le dos, et s'affala sur moi et m'immobilisa de tout son corps, y compris mes mains et mes pieds. Je me mis alors à crier comme je pu, sortant tout ce qui me passait pas la tête, horrifiée de sentir ses doigts sur ma peau.
- HEY TOI !
L'homme, surprit, leva la tête, mais n'eut pas le temps d'esquisser un geste qu'il reçut un violent coup de pied dans le visage, le propulsant sur le sol loin devant moi. J'eus soudain l'impression que sa tête avait été transformée en ballon de foot qui venait de bénéficier de son premier match.
Je restai tétanisée sur le sol, complètement crispée, quand une main apparut dans mon champ de vision. Je la regardai pendant un instant, avant de comprendre qu'il fallait que je la saisisse, ce que je fis. Quelqu'un me releva, et je me retrouvai debout, les jambes tremblantes.
- Ça va ? Il ne vous a pas fait du mal ?
- Euh, non, je ne crois pas...
Je levai les yeux, et constatai avec surprise que le garçon à la guitare se tenait devant moi. Il me regardait avec inquiétude, et ses prunelles azur me redonnèrent contenance. Je cessai de trembler, et arrangeai mes vêtements.
- C'est fou le nombre de tarés qu'il peut y avoir dans une si petite ville...
Je ris de cette superbe constatation, scrutant le perfide du coin de l'oeil pour surveiller qu'il n'allait pas se réveiller... En espérant que ça ne soit pas trop définitif. Le jeune homme suivit mon regard.
- Il est juste dans le cirage, j'ai mesuré la force de mon coup, m'assura-t-il avec une assurance accompagnée d'un sourire engageant.
Je me mordis les lèvres, et fronçai les sourcils.
- Je devrais vous remercier, vraiment.
- Moi ? Oh, pas la peine, sauver des jolies filles en détresse est mon passe-temps favoris !
J'aimais bien son bagout original, et bien évidemment, l'emploi de l'adjectif 'joli' à filles fila dans mes oreilles. Je lui adressai un sourire amical, ne sachant que lui répondre. Il le fit à ma place.
- Si vous le permettez, je vous raccompagne, je n'aimerais pas trop vous laisser dans les environs alors que des types comme lui rôdent encore dans les parages...
Je n'eus pas besoin de beaucoup de temps avant de prendre ma déçision.
- Eh bien, oui, pourquoi pas, je suppose que je ne suis pas du genre à savoir me défendre seule.
Il sourit.
- Juste le temps d'aller chercher ma guitare.
Il me vrilla de son regard juste avant de se retourner, et je le regardai marcher avec aisance vers le banc dont la vue me parvenait jusqu'ici.
Je me sentais tout de même honteuse d'autant de faiblesse. Me faire sauver d'une agression comme une vulgaire petite innocente ! Je n'avais rien de ça, aussi je décidai que je lui prouverais que je n'avais pas besoin d'autant de protection. Enfin, il le saura bien dans un futur proche...

Vingt-trois heures cinquante-et-un. Vingt-trois heures cinquante-deux. Vingt-trois heures cinquante-trois.
Les minutes passaient. Ma vitalité aussi. Mon travail demandait beaucoup d'efforts et d'endurance. A quoi consistait-il ? Servir des gens. Simple à première vue. Mais pas quand on bossait au Dancefloor's Feeling, où le nombre de clients est plus impressionnant que le nombre de petits amis de Paris Hilton. Il faut avoir l'esprit constamment sur les commandes, le nom des boissons, savoir courir d'un bout à l'autre du bar, ne pas renverser les verres, garder son calme quand un client vous insulte parce qu'il n'y a pas assez de boisson dans le verre... De quoi pleurer devant la distance que sépare votre lit et vous-même. En général, ça commence à venir au bout de trois heures de service. En même temps que le nombre de gens croissent dans l'établissement. Ce soir, je finis à 4h du matin. Autant dire que je n'en vois pas encore le bout.
- Mam'zelle, un cocktail malibu s'il vous plait.
- Je voudrais... euh, je sais pas, j'hésite...
- Toi là, un whisky pour moi et ma gonzesse.
- Z'avez quoi à servir ?
- TU VOIS PAS LA LISTE DES BOISSONS LA JUSTE DEVANT TON NEZ ESPECE DE CRETIN ?
Une main se posa sur mon épaule, me faisant sursauter. Je me retournai vivement et me retrouvai nez à nez avec Isaac, une expression de reproche sur le visage.
- Va te reposer. T'es plus bonne à rien.
- Faut que j'bosse.
- T'as qu'à aller remplacer Kitty sur la piste de danse. Mais au moins éloignes-toi des clients.
Impossible de contrer. Il me poussa légèrement du dos, et je me retournai pour voir la tête du mec que j'avais agressé. Il me lanca un regard noir. Ma foi, c'était pas ma faute s'il avait une tête de crétin.
Je me retrouvai alors larguée dans la foule, ne sachant pas trop quoi faire. C'était la première fois que j'avais un tant soi peu de liberté pendant mon service ; alors soi j'allais dans les vestiaires, m'écrouler sur les bancs sans possibilité de me réveiller jusqu'à demain matin, ce qui signifierait que je ne serais pas payée pour un travail que je n'aurais pas effectué, soi je faisais ce qu'Isaac m'avait dit, et je tâchais de me rattraper dans une tâche qui n'était pas la mienne.
Au moment où je pris la déçision de ne pas me transformer en dormeuse ambulante et d'aller me réveiller en dansant, un type me percuta - enfin, plus que les autres, parce que dans la foule, tout le monde me poussait - et me renversa sa boisson sur le t-shirt.
- OH PTAIN TU PEUX PAS FAIRE GAFFE ?
- SNOW !
Je tournai la tête vivement, pour voir qui avait eut le don d'élever la voix d'une telle façon pour qu'elle puisse couvrir la musique ; je me raidis en voyant qui c'était.
Jack parvint jusqu'à moi, et me gratifia d'un sourire sincère. Il était essoufflé, et semblait avoir bataillé pour avoir traversé la foule. Il me regarda de la tête aux pieds, regarda le type qui m'avait tâché, cessa de sourire, et le poussa de l'épaule.
- C'est bon tu peux partir espèce de gland.
Il se tourna ensuite vers moi, reprenant son rictus crispé.
- Ce type t'as renversé son verre dessus ?
- Qu'est-ce que tu fous là ?
Son sourire fondu alors instantanément, et je fis semblant de ne pas remarquer cette once de douleur dans ses pupilles bleutées. Je fis volte-face et me dirigeai vers le mur d'en face, là où la foule se faisait moins dense, et me cala dessus.
- J'voulais te voir, Snow.
- Eh bien pas moi. Tu m'excuseras, j'ai du travail qui m'attend.
Je me redressai, lui tournai le dos, et avançai d'un pas déçidé. Il me retint par le bras.
- SNOW ! S'il te plait reste. Je... J'arrête pas de penser à toi.
Ce fut la goutte qui fit déborder le vase. Je fis volte-face, envoyant bouler son bras qui me retenait, les yeux révulsés.
- Bordel Jack, on passe la nuit ensemble, on parle un peu, et tu crois que parce qu'on a appris à légèrement se connaître qu'on va se marier ? J'veux pas de toi.
Ce n'était pas tout à fait vrai. Mais je ne lui dirais pas, bien sûr. Ce que je voulais, c'était qu'il me foute la paix, pour que je puisse éloigner ces sentiments aussi loin que lui. Je ne voulais pas vivre ça.
Et je le regardais, dépité, qui me fixait, les yeux plissé, détaillant mon visage.
Isaac apparut dans mon champ de vision.
- Soonie !
Jack parla.
- Je te crois pas, Snow.
Isaac fondit sur lui, et l'attrappa par le col.
- Qu'est-ce tu lui veux crétin ?
Je m'animai alors, furieuse de la manière dont tournaient les évènements. Je poussai Isaac - sans que ça ne serve à grand chose - , le faisant lâcher prise en voyant ma détermination.
- Isaaaac, arrête, je le connais !
Il me regarda avec hébétude, louchant de Jack à moi. Ensuite, il fronça les sourcils, et se recula.
- Tu ferais mieux de pas poiroter ici si tu veux avoir ta paye.
Puis il fut hors de ma vue. Je me tournai vers Jack.
- J'peux par rester là, je suis désolée. Je t'apelle dès que je peux.
- Tu l'feras pas.
Je rougis sous son regard accusateur, que je fuyais. Je me reculai, tremblante, n'ayant rien à répondre. Lorsque je fus assez loin, je lui envoya un léger signe de la main, et pénétra dans la foule. Je le perdis de vue. Mais pas sa voix.
- Je lâcherais pas prise, Snow !
Je crois que, au fond de moi, je l'espérais.

Bienvenue

Citation :

C'est pas bien grave, je voulais juste demander au cas où, j'aime trop Kaya pour la laisser à quelqu'un d'autre
Par contre, question de pure information, mon personnage a le droit d'être lycéen ? Sinon, je pourrais toujours lui faire quitter les cours et travailler pour avoir de quoi vivre

- Salut ma belle.
Je levai les yeux de mon croissant, et posa mes mains sur la table. Un sourire s'inscrit sur mes lèvres, qui n'alla pas franchement avec ma réplique, ce pourquoi je tentai de le cacher.
- Tu sais que je déteste que tu m'appelles comme ça, Isaac.
Il contourna la table, et s'installa en face de moi, m'envoyant une grimace. Il tira un bol vide, attrapa la cafetière, et versa son liquide à l'intérieur. C'était dérangeant comment même après une longue période de sommeil à baver sur son oreiller il pouvait s'en tirer aussi séduisant que la veille, dans son t-shirt gris tâché de produits douteux. Moi, quand je me levais, j'avais les cernes, le teint blafard, et les cheveux dans tous les sens. En plus, j'avais mauvaise haleine.
- Je t'apelle comme je veux Soonie. Tiens, si je veux t'appeler, par exemple, mon félin adoré, je t'appellerais mon félin adoré.
Je fronçais les sourcils, et mordit dans mon croissant. Je mâchonnais sans bruit, juste le temps de réfléchir à ma réponse, avant d'avaler.
- Je préfère les rongeurs. Ce qui te qualifie parfaitement d'ailleurs.
Nouvelle grimace. J'esquissai un sourire, et me levai, encore un peu embuée par mon long sommeil.
- Tu vas où ?
- A la salle de bain.
Il se leva de sa chaise, et je me retournai, la main sur la porte.
- Pas question, j'y vais d'abord.
J'haussais les sourcils, et refermai la porte, m'appuyant dessus les bras croisés.
- Et depuis quand tu fais la loi ici ? La salle de bain serait-elle la tienne ?
Il se planta devant moi, l'air menaçant, les yeux lançant des éclairs. Il leva la main, m'empoigna le bras, et tira dessus. Je résistai.
- Allez Soonie, sois sympa. Faut que je sois vite dehors, j'ai plein de trucs à faire.
- Je ne vois pas pourquoi j'accepterais. Tu es si méchant...
Il me regarda alors, les yeux plissés. Il soupira, baissa les yeux, et se rapprocha, pas à pas, tout doucement. Il plaqua ses deux mains contre la porte, juste à côté de ma tête, qui était prise en étau. Je la collai contre la surface, me ratatinant, tandis que son visage s'approchait de plus en plus du mien. Je cessai de respirer, et il colla sa bouche contre mon oreille. Son souffle chaud me vrillait de frissons.
- Parce que si tu ne le fais pas, tu risques de vraiment, mais alors vraiment, le regretter...
Je sentis le bout de son nez contre ma tempe, son visage se promenant sur la surface droite du mien. Je fermai les yeux, à bout de souffle, le sang en pleine ébullition.
Il ricana, et s'éloigna.
- Alors ?
Je rouvris les yeux brusquement, et le lorgnais. Il avait les bras croisés, et me scrutait d'un regard plus que malicieux, presque vainqueur. J'attendis quelques secondes, et m'éloigna de la porte.
- Dépêche-toi.
Je me retournai vivement, non sans avoir entraperçu une lueur de déception dans son regard. Je fonçai vers ma chambre, claquai la porte, et allumai la musique.

~ III. CAN'T BUY MY LOVE

Votre premier vrai grand Amour: Je me souviens que lorsque j'étais petite, je disais à mon père que je voulais me marier avec lui. J'apelle ça se voiler la face, et avoir très mauvais goût. Mon seul amour, c'est moi-même. Je ne peux avoir confiance qu'en ma personne, et c'est tant mieux. J'ai peut-être eu quelques sentiments avec Kyle de mes 15 ans, celui avec qui j'ai perdu ma virginité, mais ça n'alla pas plus loin.
Votre premier baiser: J'ai adoré. Un peu baveux, mais assez attractif. J'avais 13 ans, et c'était le jeu de la bouteille. Bien évidemment, je n'ai dis à personne que je n'avais jamais embrassé, mais c'est venu tout seul, et ils n'y ont vu que du feu... Je ne sais plus qui c'était d'ailleurs, ils étaient plusieurs.
Votre plus grosse déception amoureuse: J'ai vécu trop peu d'histoires d'amour sérieuses pour que cela m'affecte et me marque. Depuis longtemps maintenant, j'ai cessé de voir pointer le nez de mes sentiments lorsque des garçons se présentent à moi. Sans avoir pour excuse une traumatisation intense d'une déception amoureuse. Tout bonnement parce que, avant, je me faisais toujours du mal à moi-même. Que ce soit sur le point familial, amoureux, ou amical. Et que j'ai cessé de devoir en subir les conséquences. Si jamais je sens que des émotions, de l'affection se produisent lorsque je suis avec quelqu'un, je n'attend pas longtemps avant d'y mettre fin. C'est comme un syndrôme, un besoin. Je n'arrive pas à faire autrement.
La chanson d'amour qui vous émut le plus: D'amour ? Sûr ? J'aurais plutôt préféré " chanson à déprime " qui englobe un choix plus large. Bon. Je pense à "Like a Knife " de Secondhand Serenade. " Wrapped in your arms " par Fireflight correspond également. Mais je ne vais pas m'engager sur ce sujet, sinon j'y serais encore dans un mois : la musique et moi, nous sommes fusionelles.
Croyez-vous à l'amour éternel ?: Du pur cinéma. Selon les psychologues les plus connus, l'amour n'a qu'une seule et vraie durée : trois ans. C'est l'amour pationnel, véridique. Passé ce délai, la monotonie s'impose, l'habitude s'installe, et on oublie que le véritable amour a disparu de notre coeur. Et puis, après tout, ce sentiment qui nous attire tous n'est produit que par les substances de notre cerveau.
Croyez-vous en cette légende sur la Fontaine d'Eros qui exauce les vœux amoureux ?: Je ne crois ni aux fantômes, ni aux loups-garous, vampires, et tout ce qui suit. Alors, les légendes, croyez-moi, ce n'est pas mon truc... Malgré tout, je pourrais toujours y faire un petit tour, histoire de voir cette fontaine, qui, même ayant une réputation fausse, est passablement dateuse, ce qui vaut le détour.
En quelques mots, c'est quoi l'amour pour vous : L'amour ne dure pas. Il est sadique ; il peut se montrer merveilleux par instants, et vous arracher le cœur à d'autres. Ce n'est pas si magique que ça, il n'y a rien de grandiose dans le fait de tomber amoureux. On fait comme les milliards de cerveau l'on fait avant vous. Des cerveaux qui nous ont donné des espèces de phéromones pour se sentir euphorique en présence de quelqu'un. Et c'est tout.

Bienvenye
Kaya c'est la meilleure

Isolde Accolti a écrit:

Par contre ta demande sera refuser pour une demande de lycée, je pense

Je pense aussi
ça va pas du tout avec le contexte, et on avait pas prévu d'avoir des membres "lycéens"

Ça ne me cause aucun problème, et je remercie d'avoir été prévenue avant
De toute façon, c'est compréhensible hein

Donc va pour une qui a quitté les cours

Mercii

Pardon du double post, mais c'est pour dire que j'ai fini

Et finalement, j'ai été largement inspirée, et c'est en trois partie, j'ai du écrire sur un post après vos bienvenues

Bon jeu parmis nous

Mercii beaucoup